Ce mardi 28 mars marquait la 10e journée de mobilisation contre la réforme des retraites et le 49.3. A Amiens, malgré cinq interpellations en marge de la manifestation pour « jets de projectiles sur les forces de l’ordre » , la mobilisation s’est déroulée dans une ambiance festive et sereine notamment grâce au service d’ordre de l’intersyndicale; les CRS étant déployés principalement dans le centre-ville, étaient absents sur la majeure partie du parcours.

Ce 10e jour de mobilisation contre la réforme des retraites a réuni à Amiens plus de 13 000 personnes selon la CGT. © Clément Foucard/ Photophoque

Plus de 13 000 personnes selon la CGT, 10 000 selon la CFDT et 4800 selon la Police, ont manifesté ce mardi à Amiens. Cette fois le cortège –moins fourni que jeudi– s’est dirigé vers le sud de l’agglomération, empruntant la rue de Paris, le boulevard de Chateaudun et l’avenue Foy où plusieurs poubelles ont été partiellement brûlées après plusieurs tentatives contenues par le service d’ordre de l’intersyndicale.

Un groupe d’individus en noir et masqués voulait en découdre avec n’importe quoi; les poubelles ou la Police; « une rage que l’on peut comprendre » glisse un agent de la ville gréviste, mais qui pour d’autres ne passe pas; plusieurs manifestants n’ont pas hésité à éteindre les poubelles qui brûlaient tout proche du poste de la police municipale.

A Amiens, plusieurs poubelles partiellement brûlées, des incidents avenue Foy et boulevard de Chateaudun vite maitrisés par le service d’ordre de l’intersyndicale. © Clément Foucard/ Photophoque

L’incident vite résorbé, le cortège a poursuivi sa trajectoire vers la place Vogel.

Faisant une halte devant la gare St Roch, les Rosies du Planning familial de la Somme ont fait plusieurs happenings rappelant que la réforme des retraites frappée injustement les femmes. Selon l’étude d’impact de la réforme (publiée avant les modifications faites au Parlement), la retraite des femmes aurait pu être sensiblement revalorisée grâce à l’augmentation du minimum contributif (plus 1 % pour la génération avant 1966, plus 2,2 % pour celles d’après) mais en raison de leurs carrières plus souvent hachées, elles devront travailler plus longtemps que les hommes.

A cause du report de l’âge légal, les femmes devront travailler sept mois de plus en moyenne, contre cinq pour les hommes. L’écart sera encore plus important pour les femmes nées dans les années 1980, qui devront travailler huit mois supplémentaires, contre quatre pour les hommes. Une mesure a été ajoutée au texte final au Sénat, proposant une surcote aux mères de famille entre 63 et 64 ans alors que « nos retraites sont inférieures de 40 % à celles des hommes » rappelait le Planning familial de la Somme suite à la mobilisation.

Cinq interpellations en marge pour « jets de projectiles »

Arrivé place Vogel, le cortège a rejoint la Maison de la Culture, point de chute habituel. En marge de la manifestation, cinq interpellations ont eu lieu suite à des « jets de projectiles sur les forces de l’ordre » a annoncé la Police Nationale.

Des faits très en marge de la manifestation amiénoise. Les manifestants parfois en famille et avec poussettes, se sont mobilisés dans une ambiance sereine et festive malgré quelques tensions suite au feu des poubelles maitrisé par le service d’ordre des syndicats.

Une 11e journée de mobilisation, le 6 avril est d’ores et déjà annoncée avant la décision du Conseil constitutionnel le 14 avril, appelé à se prononcer sur la constitutionalité de la réforme des retraites.

DT