Alors qu’il est arrivé troisième dans la deuxième circonscription de la Somme derrière le candidat d’extrême-droite et de Zahia Hamdane (LFI/NFP), Hubert de Jenlis ne cumule pas uniquement les mauvaises postures et les mandats mais aussi les indemnités inhérentes; un opportunisme financier qui laisse peu de doute sur les intentions du candidat macroniste à la députation.

Hubert de Jenlis cumule près de 200 000 euros de revenus et d’indemnités selon les années. Un opportunisme financier qui laisse peu de place au doute quant à ses velléités à la députation. (Photo DR/FB)

Hubert de Jenlis (Ensemble) cumule plus de 126 600 euros de salaires en brut annuel (soit en net 98 750 euros) comme assureur et gère une dizaine de Sociétés Civiles Immobilières dont il ne déclare que 6149 euros. Il fait partie d’une dizaine d’autres SCI dont il est uniquement actionnaire. L’adjoint à la sécurité d’Amiens, aussi vice-président du conseil départemental de la Somme touche également des indemnités du Service Départemental d’Incendie et de Secours de la Somme (SDIS 80) entre 2082 euros et 3263 euros (soit en net de 1624 euros à 2545 euros en 2021 et 2022).

Sa déclaration à la Haute Autorité Pour la Transparence de la Vie Publique interpelle. En effet, Hubert de Jenlis a déclaré des revenus pour son activité d’assureur uniquement pour l’année 2020 alors que le cabinet d’assurance dont il est à la tête depuis plus de 30 ans compte entre 6 et 9 salariés à l’heure actuelle. S’associant entre autres avec un certain Defrance, le candidat macroniste n’a depuis déclaré aucun revenu émanant de cette activité.

Concernant ses indemnités d’élu, Hubert de Jenlis n’est pas en reste. L’assureur est adjoint de la maire d’Amiens mais aussi conseiller d’agglomération et vice-président du conseil départemental de la Somme aux côtés de Stéphane Haussoulier placé en garde à vue en avril dernier. Le Conseil départemental mais aussi le SDIS80 avaient été perquisitionnés par la gendarmerie. Placé sous contrôle judicaire, le président du département sera jugé le 1er octobre prochain par le parquet de Beauvais pour « détournements de biens publics, d’escroqueries par personne dépositaire de l’autorité publique, d’abus de confiance, et de blanchiments de ces délits, sur une période allant de 2016 jusqu’à ce jour. » 

Ainsi entre 2017 et 2021, Hubert de Jenlis déclare avoir touché comme conseiller départemental et vice-président du département entre 44 092 euros et 28 874 euros en brut annuel (soit entre 34 392 euros et 20 962 euros en net) chaque année en plus de ses revenus personnels. Ces indemnités du Conseil départemental de la Somme s’ajoutent à celles d’adjoint au maire. Le candidat macroniste pour ces législatives 2024 soutenu par une bonne partie de la droite locale a déclaré 25 564 euros en brut (19 440 euros en net) d’indemnités comme adjoint à la sécurité de juillet 2020 à octobre 2021. S’ajoutent également à ces indemnités du Conseil départemental et de la mairie d’Amiens, 2597 euros (soit en net 2026 euros) comme conseiller d’Amiens Métropole, agglomération présidée par Alain Gest (LR) et dont il fait toujours partie en dépit de ses déclarations comme en témoigne cette capture d’écran de ce 2 juillet 2024.

D’après les déclarations d’Amiens Métropole, Hubert de Jenlis cumule plus de 3 postes d’élu et serait candidat à un quatrième si le macroniste maintient sa candidature. Capture d’écran de ce 2 juillet 2024 du site officiel de l’agglomération.

L’élu amiénois macroniste totalise ainsi d’après ses propres déclarations des revenus et des indemnités à hauteur de 195 698 euros en fonction des années sur 13 mois glissants dont 50% aux frais du contribuable.

Retrouvez l’intégralité de sa déclaration datée de juillet 2022

DT