« Médecin » et « français de souche »: à Amiens, un candidat macroniste mis à l’honneur par l’extrême droite

Candidat dans la 1re circonscription de la Somme aux élections législatives face au député sortant François Ruffin (NUPES/Picardie debout), Pascal Rifflart (LREM) a provoqué un tollé sur les réseaux sociaux. Sur son tract, le médecin et élu amiénois se présente comme « français de souche« , référence aussitôt mise à l’honneur sur le site d’extrême droite.

Capture d’écran du site d’extrême droite mettant en avant la référence de Pascal Rifflart, candidat LREM dans la 1re circonscription de la Somme.

Reprenant un tweet de Jean-Claude Renaux, maire communiste de Camon et vice-président aux mobilités d’Amiens Métropole, le site « Français de souche » a fait une belle publicité au candidat macroniste, Pascal Rifflart. Applaudi par le site d’extrême-droite, l’élu à la mairie, à Amiens Métropole, Président de l’ADUGA (Agence de Développement et d’Urbanisme du Grand Amiénois), médecin et candidat aux élections législatives dans la 1re circonscription de la Somme est bel et bien rentré en campagne, reste à savoir de quel côté de l’échiquier politique.

Dans la Somme, Ruffin (LFI) fait face à un candidat LREM « Français de souche » (sic). C’est ainsi que se présente le docteur Pascal Rifflart sur son tract. Un terme propre à l’extrême-droite qui a fait le bonheur du site facho Fdesouche dès hier. Faites barrage, qu’ils disaient… pic.twitter.com/jp3BaSG3Cf

— Nils Wilcke (@paul_denton) May 24, 2022

Repris par des centaines d’internautes, le tract du candidat macroniste a provoqué un tollé sur les réseaux sociaux, la majorité dénonçant une utilisation d’un terme choquant propre aux idéologies d’extrême-droite pour qui les origines peuvent être hiérarchisées, monnayées, acceptées ou refusées afin de protéger le modèle « de souche« . Militant-es et candidat-es de la Nouvelle Union Populaire Ecologique et Sociale (NUPES), en tête dans les sondages,  ont largement fait part de leur indignation sur le plan national:

Du barrage à la passoire… https://t.co/U6vhM43gyY

— Clémentine Autain (@Clem_Autain) May 24, 2022

Si pour l’heure Pascal Rifflart est resté silencieux, une telle candidature LREM jette le flou sur la majorité présidentielle –déjà dans l’embarras ces derniers jours– et qui se présentait comme un rempart puissant face à l’extrême-droite.

Lepenisation des esprits. Mais quelle décomposition politique ! Une clarification immédiate s’impose @EmmanuelMacron #legislatives2022 pic.twitter.com/IFsV7kp9wt

— Olivier Bianchi (@olivierbianchi1) May 24, 2022

Pour l’élu amiénois et candidat face à François Ruffin (NUPES/Picardie Debout), Mathilde Roy (LR-UDI) ou bien encore Nathalie Billet-Ribeiro (RN), faire barrage aux idéologies racistes n’a rien d’inné. Il faudra attendre le lendemain pour que le candidat supprime l’expression de son tract de campagne.

Après avoir répété qu’il assumait pleinement l’expression, le candidat #LREM @p_rifflart annonce que l’expression « Français de souche » sera finalement retirée de son tract de campagne suite à la polémique. #Amiens #legislatives2022
https://t.co/j7F1UNJuKu pic.twitter.com/kDFhVjFCdg

— Amiénois-e.fr (@Amienois_e) May 25, 2022

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