Le passe sanitaire vient d’être entériné par décret. Il sera obligatoire à partir de 50 personnes dans les lieux de culture et de loisirs et entrera en vigueur dès le 21 juillet. Pour contourner cette mesure prise sans concertation et sans organisation certains cinémas, souvent de taille modeste, ont préféré limiter leur jauge pour éviter le passe sanitaire, c’est le cas du Ciné St Leu, à Amiens.
Le projet de loi sur la gestion de la crise sanitaire adopté par le gouvernement ce lundi 19 juillet, entame son chemin parlementaire en vue d’une adoption. Le décret sur l’application de l’abaissement de la jauge du passe sanitaire à compter du mercredi 21 juillet vient d’être publié.
Entérinée par un décret publié au Journal Officiel ce mardi 20 juillet, l’application du passe sanitaire aux lieux de culture et de loisirs pouvant accueillir plus de 50 personnes, au lieu de 1 000 personnes jusque là, pose bien des questions. Dans un rapport publié ce mardi, la défenseure des droits, Claire Hédon, a émis un avis très critique sur le passe sanitaire « tant sur la méthode que sur la proportionnalité de la plupart des dispositions et restrictions présentes dans le texte ».
Les salles de conférences, de spectacles, les théâtres, les cinémas, les chapiteaux, les salles de jeux, les foires-expositions ou les salons temporaires mais aussi les établissements sportifs couverts ou encore les musées sont concernés par l’extension du passe sanitaire.
Limiter pour contourner
Pour contourner son utilisation et dans une volonté de remplir sa mission tout en limitant la propagation du virus, le Ciné St-Leu a pris les devants et a décidé d’abaisser sa jauge afin de respecter les nouvelles mesures sanitaires en vigueur: « Nous avons décidé pour l’instant de limiter notre capacité d’accueil à 49 spectateurs par séance, afin de permettre à tou-te-s de venir au cinéma sans avoir à présenter de justificatif. »
Cette décision n’est pas isolée, d’autres cinémas ont choisi cette option. A Châteaubourg, près de Rennes, pour la président de L’Etoile du cinéma, il n’y a aucun doute: « On n’est pas des gendarmes » s’est-elle justifiée auprès du journal Ouest-France.