Ouvert en début d’année, le Coco Banana détonne dans le paysage amiénois. Situé au 167 de la paisible rue Saint-Honoré, le club, en quasi sommeil jusqu’au milieu de l’été, dévoile une programmation impressionnante. Après La Fouine en showcase le 6 octobre, Leto et Kaaris seront au Coco Banana respectivement le 21 octobre et 4 novembre. Un line-up qui déroute dans un lieu qui manquait pourtant à Amiens.

En août, la nouvelle direction du Coco Banana a pris ses fonctions, bien décidée à imposer son style et à réveiller ce lieu fraîchement transformé en club, en début d’année. Du jeudi au dimanche matin, les semaines du Coco Banana ont chacune leur lot de surprises. Si le jeudi, l’entrée est gratuite, le public est plutôt estudiantin, le week-end il se fait plus hétérogène: « on essaie de proposer quelque chose pour tout le monde, il faut que ça reste accessible » nous assure Loris Lekiby.

A 30 ans, l’ancien footballeur reprend les rênes d’un établissement qui a déjà fait parler de lui dans le quartier. Mi-septembre, quelques scènes de bagarres ont été filmées et isolées par des riverains et relayées par le Courrier picard, annonçant au passage « une menace de fermeture administrative » , un raccourci maladroit selon la nouvelle direction qui clarifie la situation: « la vidéo montre des altercations avec des gens qui pour certains ne sont même pas clients comme cette camionnette blanche. » Et de préciser: « On n’a jamais eu de problème à l’intérieur de l’établissement et nous, ce qui nous importe, c’est le respect de chacun, il y a eu plusieurs contrôles qui se sont déroulés sans souci. » Depuis, la Préfecture a annoncé un renforcement des patrouilles et des contrôles aux horaires d’ouverture de l’établissement.

Pour Muriel, qui se présente comme voisine et signataire de la pétition pour la fermeture du Coco Banana, c’est « inadmissible je suis collée à cette discothèque qui se dit en passant devait être un bar à thèmes. Je subis à partir du jeudi soir vendredi, samedi, dimanche jusque 5 heures du matin. La musique audible dans nos habitations. Les nuisances extérieures dans la rue de toutes les personnes qui entrent, sortent, la porte qui claque chaque fois Les cris, les rires, la violence par les bagarres. Maintenant cette discothèque fait des concerts. Bien évidemment, impossible de se garer. Les gens stationnés devant nos fenêtres et portes, il manque plus que le feu d’artifice à minuit. »

Malgré la défiance de plus de trois cents personnes qui ont signé la pétition pour la fermeture de l’établissement ce 17 octobre, la direction veut rassurer:

« on n’est pas là contre les gens, on tient au respect et à la sécurité du voisinage et de la clientèle. »

Le showcase d’Uzi au début du mois de septembre -causant des troubles sur la voie publique et relayés sur les réseaux sociaux-  La Fouine le vendredi 6 octobre ou bien encore Leto, le 21 octobre et Kaaris, le 4 novembre; la programmation impressionne: « c’est juste une question de contacts » glisse sans pression Loris Lekiby.

Lors du showcase de La Fouine, l’entrée était fixée à vingt euros et si le prix est variable en fonction de l’artiste, Loris promet « qu’il faut que tout le monde puisse venir. » Question accessibilité, le trentenaire sait vendre sa soirée « des navettes à disposition et des parkings un peu plus haut. »

Concernant les doutes et la concurrence, la direction reste bel et bien motivée à les surmonter et « à faire exister un lieu qui n’existait pas ici, à Amiens. »

 

La Fouine, 6 octobre

Leto, 21 octobre

Kaaris, 4 novembre

 

> Coco Banana, Amiens, 167 rue Saint-Honoré, 23h-5h

DT