Contacté mardi 14 juin le CHU d’Amiens ne souhaitait pas confirmer les trois cas suspects de Monkeypox hospitalisés dans ses locaux. Une semaine plus tard, suite à un point d’information publié ce mardi 21 juin, Santé Publique France a annoncé le recensement de douze cas de variole du singe dans les Hauts-de-France. La direction du CHU d’Amiens a fini par confirmer au Courrier picard que six des douze cas étaient hospitalisés dans l’établissement.
Plusieurs patients nous ont récemment confié la possible présence de 3 cas suspects de Monkeypox au CHU d’Amiens suite à l’envoi de fiches d’informations préventives au sujet de la variole du singe par quelques médecins amiénois.
Contacté le 14 juin, le CHU d’Amiens n’a pas souhaité confirmer: « nous n’avons pas d’information à donner concernant nos patients » balaye le service presse de l’établissement hospitalier.
Une semaine plus tard, l’information est confirmée par Santé Publique France qui fait état de douze cas dans les Hauts-de-France dont six d’entre eux sont hospitalisés dans l’établissement amiénois.
La direction a fini par confirmer l’avancée de la maladie infectieuse sur le territoire auprès du Courrier picard ce mercredi.
Monkeypox: 277 cas confirmés en France, un seul cas féminin
Ce 21 juin, plus de 277 cas confirmés de variole du singe ont été rapportés en France : 195 en Ile-de-France, 16 en Occitanie, 14 en Auvergne-Rhône-Alpes, 16 en Nouvelle-Aquitaine, 12 dans les Hauts-de-France, 12 en Provence-Alpes-Côte d’Azur, 6 en Normandie, 1 en Centre-val de Loire, 1 en Bourgogne-Franche-Comté, 1 en Grand-Est et 3 en Bretagne.
« Parmi ces cas, un premier cas féminin a été confirmé, dont le mode de transmission est en cours d’investigation mais tous les autres sont des hommes » précise Santé Publique France.
Les HSH davantage touchés
Parmi les 277 cas confirmés, « 78% ont présenté une éruption génito-anale, 75% une éruption sur une autre partie du corps, 70% une fièvre et 69% des adénopathies correspondants à des gonflements des ganglions. Parmi les cas investigués, 11 sont immunodéprimés mais aucun n’est décédé » fait savoir l’agence nationale.
A ce jour, comme dans les autres pays d’Europe, ces cas sont survenus majoritairement, mais pas exclusivement, chez des hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (HSH), sans lien direct avec des personnes de retour de région endémique mais « la majorité des cas rapporte des partenaires sexuels multiples« , conclut le rapport.
Après diagnostic, les patients doivent s’isoler pendant trois semaines et n’entrer en contact ni avec une autre personne ni avec un animal.