Alors que la ville est en proie à plusieurs vagues de révolte dans les quartiers, que la médiathèque d’Etouvie brulait tout juste une seconde fois suite aux violences urbaines qui ont éclaté après la mort de Nahel, plusieurs élus d’Amiens étaient au Main Square à Arras alors que Brigitte Fouré soulignait la gravité du moment en installant un couvre-feu dès vendredi pour les mineurs.

Une fracture dangereuse et vertigineuse entre les représentants politiques et les amiénois qui pour certains ont perdu leur voiture, vu leur lieu de travail incendié et ont la peur au ventre de voir leur enfant sombrer dans la rage.

Ce samedi, certains iront jusqu’à protéger les écoles la nuit tombée pour tenter de les en dissuader. Une réalité et un contraste d’une violence inouïe pour tous les amiénois et habitants qui ont vécu des dégradations dramatiques.

Présents à Arras ce vendredi, les élus au tourisme et à la culture ont été contactés; nos questions quant à leur présence et ce décalage entre la réalité des habitants et le représentant politique sont restées pour l’heure, sans réponse.