À Amiens, ce samedi 11 mars, les manifestants contre la réforme des retraites ont envahi le centre-ville, les CRS se sont précipités devant la boutique Trogneux -dont le propriétaire est le neveu de Brigitte Macron– pour la protéger, anticipant un mouvement de foule.
A Amiens, cette 7e journée de mobilisation contre la réforme des retraites, suivie par quelque 3500 personnes selon la CGT, reste, avec Compiègne, l’une des plus importantes mobilisations de l’ancienne région Picardie pour ce 11 mars.
Malgré une mobilisation moins importante qu’en semaine, les manifestants de tout âge, restent déterminés. Après la gare du Nord, le cortège s’est séparé et une partie a envahi le centre-ville.
À #Amiens les manifestants contre la réforme des #retraites envahissent le centre-ville, la Police se précipite devant la boutique Trogneux, lieu symbolique: « Il n’y a pas de petite victoire » se réjouissent les manifestants plutôt ravis par ce changement de dernière minute. https://t.co/8fPgEYKxth pic.twitter.com/pIU0n9ryUY
— Amiénois-e.fr (@Amienois_e) March 11, 2023
« La retraite on s’est battu pour la gagner, on se battra pour la garder »
Au son de la batucada et des chants contre la réforme des retraites, les manifestants ont parcouru les rues d’Amiens ce samedi, bien décidés à rappeler leur poids démocratique. Alors que le Sénat, majoritairement à droite, a adopté ce samedi dans la soirée, le projet de réforme des retraites par 195 voix pour et 112 contre, la 7e journée de mobilisation contre le texte a été marquée par une nette baisse du nombre de manifestants à Amiens mais aussi sur l’ensemble du territoire. Ce 11 mars a rassemblé plus d’un million de manifestants selon la CGT et 368 000 d’après le ministère de l’Intérieur.
A #Amiens plusieurs milliers de personnes manifestent contre la #ReformeDesRetraites pic.twitter.com/5HcnwuEHNj
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Dès vendredi, le gouvernement avait sorti l’artillerie lourde afin de s’assurer de la tenue d’un vote au Sénat, en dégainant l’article 44.3 de la Constitution. Ce dernier rend possible un vote unique sur l’ensemble du projet de loi, sans mettre aux voix les amendements auxquels le gouvernement est défavorable.
Ce premier feu vert du Sénat profite au gouvernement qui cherche à légitimer sa réforme et ses différents amendements malgré une forte contestation populaire et politique. Une contestation dont l’action semble désormais suspendue uniquement à la mobilisation des manifestants.
L’intersyndicale a d’ores et déjà prévu une 8e journée de mobilisation ce mercredi 15 mars, avant le retour du texte à l’Assemblée.