Voilà 17 jours que Guy de la Motte Saint-Pierre se rend chaque jour rue de la République pour marcher le long de la façade de la Préfecture de la Somme, à Amiens.

Le septuagénaire, habitué des luttes pour défendre les exilé-es, réclame une autorisation de travail pour Moussa Sidibé et Mickaël Camara, deux jeunes guinéens pourtant qualifiés et bien insérés.

Chaque jour pendant près de deux heures depuis bientôt trois semaines, le septuagénaire marche le long de la Préfecture de la Somme afin de demander des autorisations de travail pour deux jeunes guinéens.

Alors que Guy de la Motte Saint-Pierre s’apprête a terminer près de trois semaines de manifestation devant la Préfecture de la Somme, il a reçu de nombreux soutiens; parmi eux, l’association des Patrons solidaires. Pour le septuagénaire l’accès au travail est avant tout une question de dignité afin de ne pas « sombrer dans la délinquance de survie. »

Guy appelle la Préfecture à la raison afin qu’elle exécute ce qui est porté par le gouvernement alors que le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin évoquait il y a quelques semaines encore, sa volonté de permettre à des étrangers d’occuper des postes dans des secteurs d’activité dits « sous tension ». Si les deux jeunes ne sont pas directement concernés car leur secteur d’activité ne connait pas de forte pénurie, pour Guy, la situation reste totalement illogique car Moussa et Mickaël sont qualifiés et intégrés. 

Bien déterminé à ne pas lâcher l’affaire sans que les deux jeunes guinéens puissent travailler, Guy évoquait ce lundi ses attentes et nous expliquait son action.

Ce mercredi 21 décembre, dès 11h30, le septuagénaire compte intensifier son action et s’installer devant la Préfecture de la Somme avec des cartons afin de symboliser la perte de dignité de ces jeunes alors privés de travail sans autorisation.