Ce n’est pas une victoire mais c’est un premier pas vers une revanche pour les opposants au projet immobilier de Jean-Claude Renaux, maire de Camon. L’immeuble de 31 logements au bord de la Somme est controversé dans la commune notamment pour son emprise dans un cadre rare et champêtre, tout proche des hortillonnages, en face du Marais des Boeufs.

Le Tribunal administratif d’Amiens a donné quatre mois à la mairie de Camon pour régulariser le permis de construire délivré en juillet 2022 et rendre sa décision finale.

Depuis plusieurs mois, l’association la Denise verte se bat contre le projet immobilier du maire en bord de Somme. Le tribunal administratif a donné quatre mois à la municipalité pour régulariser le permis de construire.

Saisi par l’association d’opposants la Denise verte, le tribunal administratif a donné quatre mois à la municipalité pour régulariser son permis de construire mais juge que le projet s’insère suffisamment dans son environnement, rapporte France bleu Picardie.

Trois points ont retenu l’attention de la justice.

  • Dans le dossier, aucune photographie ne permet au service instructeur d’apprécier l’impact visuel des constructions en direction du Marais des Bœufs.
  • Les cotes des plans produits ne sont pas conformes au plan de prévention des risques naturels applicables au terrain d’emprise.
  • L’attestation de l’architecte du projet ne certifiait pas qu’une étude préalable satisfaisant aux exigences de ce plan de prévention avait été réalisée.

Un autre problème de taille a été constaté par le tribunal administratif:  « selon les plans déposés, le coffret électrique du bâtiment C ainsi que le rez-de-jardin de ce bâtiment étaient situés 5 centimètres en-dessous du niveau minimum exigé par les dispositions du plan de prévention des risques naturels, en matière d’inondation. Il a fait le même constat concernant le rez-de-jardin du bâtiment C« , explique le tribunal administratif d’Amiens qui précise toutefois que les normes du PLU applicables dans le secteur sont respectées par le projet.

Une suspension pour l’heure, davantage sur la forme du dossier déposé plutôt que sur le fond qui repousse de quatre mois la décision finale quant au devenir de cet immeuble qui a déjà fait couler beaucoup d’encre.