Le maire de Camon, Jean-Claude Renaux (ex PCF) piétine la demande de consultation citoyenne signée par 500 électeurs suite à sa volonté de construire un immeuble de 15 mètres de haut dans une zone humide, au cœur des hortillonnages, dans l’agglomération amiénoise.
« Le maire n’a même pas permis à ses conseillers de se prononcer. Aucun n’a pris la parole » déplorent les membres de la Denise Verte, l’association de défense des hortillonnages, formée en contestation au projet immobilier du maire de la commune de l’agglomération Amiénoise.
« Le maire de Camon piétine la demande de consultation signée par 500 électeurs. 500 électeurs et pas un mot pour eux. Le 26 juin, le maire de Camon, Jean-Claude Renaux, a balayé la demande de consultation des électeurs demandée par 500 Camonois inscrits sur les listes électorales. » Une demande permise par l’article L1112-16 du Code général des Collectivités territoriales qui rend possible une consultation citoyenne par l’instance responsable sur toute affaire relevant de sa compétence si cette demande obtient la signature de 10% des lecteurs.
« La Denise Verte en a récupéré 500 (soit 15%). Et combien de sympathisants qui n’osent pas signer car en attente de place en crèche, de délivrance d’un permis de construire ou parce qu’un proche travaille à la mairie….? » s’interroge l’association dans un communiqué.
« Après la remise de 498 signatures certifiées par un huissier, le suspense était grand de savoir si le maire allait inscrire cette demande à l’ordre du jour » du prochain conseil municipal qui s’est tenu ce lundi soir. « Dès le troisième point, dans ses communications, Jean-Claude Renaux lisait son intervention à ses conseillers arguant que la modification du PLU (pour rendre non constructibles les parcelles de la future Venise verte) appartenait au maire et non au conseil. »
« Je ne soumettrai pas un point de délibération sur une demande qui ne peut aboutir à retirer les droits à construire sur cette parcelle. Une procédure auprès du tribunal administratif est engagée. Charge à celui-ci de rendre ses conclusions. »
Jean-Claude Renaux, maire de Camon refuse tout débat face à son projet immobilier de Venise Verte sur les berges de la Somme
« Circulez, y a rien à voir ! » s’insurge l’association. « La Venise verte, ses 15 mètres de haut et ses 54 places de parking sur une berge de la Somme n’ont fait l’objet d’aucune concertation. Face à la contestation, le maire et ses conseillers muets balaient une nouvelle fois la démocratie. »
Et de s’interroger sur la permission laissée au maire de Camon, également vice président d’Amiens Métropole, de construire en zone humide alors que la maire d’Amiens, Brigitte Fouré, clamait l’exemplarité de l’agglomération vis-à-vis de ses zones humides. En effet, depuis 2018, la ville détient le label Ramsar pour la préservation de ses espaces humides, réserves exceptionnelles de biodiversité.