Depuis ce dimanche 17 janvier à Amiens, les commerçants ont la possibilité d’ouvrir des dimanches supplémentaires. Une décision que Brigitte Fouré, maire d’Amiens, a prise rapidement après celle du gouvernement annonçant le couvre feu à 18h00 pour l’ensemble des régions françaises.
Elle faisait savoir ce samedi qu’un arrêté municipal autorisait jusqu’à la fin janvier, les commerces à ouvrir le dimanche pour pallier au manque à gagner dû au couvre-feu.
Par arrêté, j’ai autorisé l’OUVERTURE DOMINICALE DE TOUS LES COMMERCES à partir de ce dimanche 17/01 jusqu’au 31/01.
Nous souhaitons compenser une baisse de la fréquentation des commerces du fait du couvre-feu à 18h les six autres jours de la semaine.
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Intervenue tardivement dans le week-end la mesure n’a pas séduit les commerçants. Emilie Thérouin, conseillère municipale d’opposition, s’est promenée dans les rues piétonnes ce dimanche :
J’ai pu observer un centre-ville désert et ce sont les grandes zones commerciales qui ont sans doute réussi à tirer leur épingle du jeu
Constation partagée par le Courrier picard qui en a profité pour déguster une gaufre sur la place Gambetta où par ailleurs on ne se bousculait pas vraiment…
#Commerce Pas d’ouvertures en plus ce dimanche à Amiens
➡️ https://t.co/mv1V0vUvLe pic.twitter.com/tdzdYCoJlB— Courrier picard (@CourrierPicard) January 17, 2021
Jusque dans la majorité la décision d’ouvrir exceptionnellement le dimanche est pointée du doigt. Philippe Theveniaud, conseiller municipal réagit « Ne vous inquiétez pas ! Le virus ne circule pas le dimanche » ironise t-il avant de poursuivre « je pense surtout à certains enfants de salariés: pas de crèche ouverte... ».
Si pour ce dimanche 17 janvier, les salariés n’ont vraisemblablement pas été dérangés. On peut redouter que des situations similaires se présentent. Pis encore que l’on prenne l’habitude d’annoncer des mesures du dimanche un samedi au petit matin comme si nous étions les pantins un peu trop fragiles d’un système très précautionneux, peut-être un peu trop pour être honnête.
« C’est totalement illogique » répond, Zoé Desbureaux, conseillère municipale communiste et un brin résignée à voir arriver un énième confinement.
Et c’est finalement ce à quoi s’attendent un peu les amiénois qui voient non sans un certain calme, que les mesures prises d’un sens sous couvert de crise sanitaire peuvent être défaites de l’autre sous couvert de crise économique.