En marge de la manifestation amiénoise improvisée suite au rejet de la motion de censure trans-partisane pour faire tomber le gouvernement, plusieurs manifestants antifascistes et humanistes auraient subi des violences par des groupes fascistes ou d’extrême-droite.

Certains ont été suivis jusqu’à leur domicile quand d’autres ont été photographiés lors de la manifestation, ce lundi 20 mars, d’après plusieurs syndicats et manifestants.

A Amiens, quelque 300 à 400 personnes se sont amassées devant l’Hôtel de ville dès 18h00 et se sont élancées dans un cortège sauvage suite à l’annonce du rejet de la motion de censure trans partisane LIOT (CENTRE) et à l’abstention de 9 députés LR. La vitrine du local du parti, rue Lamartine, a été saccagée par une poubelle.

Après le rejet des motions de censure par les députés, des rassemblements ont commencé dans la soirée du lundi 20 mars, un peu partout en France. La motion de censure transpartisane déposée par le groupe Liot qui avait le plus de chance de faire tomber le gouvernement, a été rejetée et a recueilli 278 voix, la majorité était fixée à 287.

A Amiens, quelque 300 à 400 personnes se sont amassées devant l’Hôtel de ville. Au rythme de la Batucada, sacrée symbole local des opposants à la politique d’Emmanuel Macron depuis ce week-end, aux percussions endiablées et aux slogans antifascistes entrainant manifestants et badauds, le cortège a été infiltré par plusieurs personnes appartenant à des groupes antifascistes ou d’extrême-droite.

Un jeune homme bouclé violenté

Elancés dans la rue des Trois Cailloux, les manifestants se sont dirigés rue Lamartine, aux alentours de 19h50. Un peu avant le saccage de la permanence LR qui se trouve dans la rue, un jeune homme aux cheveux bouclés a été poussé violemment au sol. Frappé par un individu masqué et tout de noir vêtu, le jeune qui portait un sweat à capuche bleu a été exfiltré à contre-sens du cortège, en direction de la rue piétonne. Au même moment, la tension montait devant le local LR et nous perdions sa trace.

Au terme de la manifestation, un autre témoin faisant partie des manifestants, aurait aperçu, non-loin de l’Hôtel de ville, quatre individus violents proférant coups et insultes racistes autour d’un jeune à l’allure similaire.

Un manifestant suivi chez lui et des visages photographiés

Le nombre de manifestants a fluctué pendant les 2h45 de manifestation. Rentré plus tôt, un peu après le rassemblement, un manifestant a été suivi jusqu’à son domicile par deux individus habillés tout en noir, nous confie une source de première ordre.

Les syndicats, présents en nombre avec la jeunesse ce lundi, ont confirmé que plusieurs personnes prenaient des photos des visages des manifestants et recommandé de se masquer et de circuler en groupe, notamment au terme des actions qui comportent moins d’un millier de manifestants.

DT