Septembre bat son plein et connaît déjà son lot de fermetures de classes. Dans les collèges, les lycées, les personnels et les élèves sont masqués mais parqués parfois à 35 dans 30m2. A St Leu, trop proche ou trop inconsciente la jeunesse est accusée parfois à tort et à raison de tous les maux, instrumentalisée, manipulée.

 

Etrange septembre! Et dire qu’Amiens est capitale européenne de la jeunesse; la belle affaire! Un concert de Bigflo et Oli, un confinement, une élection, une crise sanitaire et sociale plus tard, que reste t-il du dispositif ? Quelle efficacité, quelles retombées économiques et culturelles réelles pour la jeunesse ? Comme le soulevait Assia Nouaour, élue du groupe d’opposition Social-Eco Citoyen lors du conseil municipal de rentrée:

 

Les amiénois.es attendent de la transparence quant aux investissements et modifications qu’a subi le projet. A ce jour, règne une opacité notable et malgré ses locaux Mail Albert Ier, le projet reste inaccessible pour la majorité des amiénois.es. La valeur d’un dispositif comme celui d’Amiens for Youth ne se limite pas à la photo qui illustrera de jolies brochures, l’efficacité d’un tel projet, s’il permet de brasser tous les publics, tous les jeunes de tous les quartiers d’Amiens, se quantifie et se mesure.

Pourtant des subventions lui sont encore octroyées sans véritable preuve de son bon fonctionnement. Le confinement a incité au maintien de quelques initiatives jusqu’à l’année prochaine. Du côté de la majorité on s’empresse de signaler qu’aucune économie n’a a été réalisée pendant le confinement, tout le monde a été payé, le dispositif a été maintenu. Les quelques équerres distribuées aux collégiens de la ville pour “stimuler leur esprit scientifique” tranchent avec les millions débloqués pour faire briller les logos d’Amiens for Youth. Lors du dernier conseil municipal, Brigitte Fouré s’est néanmoins engagée à fournir un bilan financier précis des actions menées dans le cadre du dispositif: pour sûr, les amiénois.es seront là pour le lui rappeler!