Barbara Pompili, la ministre de la Transition écologique, était à Amiens ce samedi 3 juillet pour la signature du Contrat de Relance de Transition Ecologique (CRTE) entre l’Etat et la communauté de communes du Grand amiénois.

La ministre, Barbara Pompili, aux côtés de Brigitte Fouré, la maire d’Amiens et de Stéphane Haussoulier, président du département de la Somme, entre autres, ce samedi 3 juillet, à la Préfecture de la Somme.

« Le CRTE, signé pour 6 ans, est un nouveau mode de collaboration entre l’Etat et les collectivités locales pour traduire un projet de territoire qui s’appuie sur la mobilisation de l’ensemble des acteurs territoriaux, publics comme privés, tous impliqués dans la relance. » explique t-on au ministère. Si la définition paraît vague de prime abord, ce CRTE impose toutefois plusieurs engagements de la part des signataires.

L’Etat s’engage à débloquer des fonds, quand la collectivité, elle, doit respecter les critères fixés dans le contrat de relance, adaptable à chaque territoire mais toujours avec les mêmes ambitions écologiques. La souplesse d’un tel contrat appelle donc à la vigilance et impose une observation fine du dispositif et de son efficacité.

Zéro perte nette de biodiversité

Parmi les engagements fixés par l’Etat on retrouve des mesures comme la « neutralité carbone en 2050 : synthèse de la Stratégie Nationale Bas Carbone (SNBC) et de la Programmation Pluriannuelle de l’Énergie (PPE) » mais aussi, plus intéressant,  une mesure en faveur de la « une réduction à zéro de la perte nette de biodiversité  » en se référant à la « synthèse du Plan Biodiversité » , indique de son côté la Direction Régionale Environnement Aménagement Logement (DREAL) des Hauts-de-France. « Une meilleure résilience face au changement climatique » au regard de la « synthèse du Plan National d’Adaptation au Changement Climatique (PNACC-2) » font partie des grands objectifs de l’Etat en matière de transition écologique. Des objectifs souvent accusés d’être flous et peu quantifiés, comme le rappelle Reporterre.

Ces objectifs sont néanmoins imposés aux collectivités et adaptés à chaque territoire dans le cadre de ce CRTE, des objectifs qui doivent être clairement définis et exprimés par le pôle du Grand Amiénois afin d’en mesurer l’impact.

A l’heure où le gouvernement vient de recevoir un ultimatum par le Conseil d’Etat pour son inaction climatique, la clarté est plus que nécessaire. En effet, dans une décision inédite rendue ce jeudi 1er juillet, la plus haute juridiction administrative donne 9 mois au gouvernement pour renforcer sa politique climatique.