D’après France bleu, la direction de La Voix du Nord a annoncé ce lundi 16 janvier aux salariés un plan social prévoyant la suppression de 105 postes dont 48 journalistes et la création de 50 nouveaux, soit la suppression réelle de 55 emplois. La date butoir de ce plan social qui avait déjà été annoncé en fin d’année dernière, est fixée au 14 avril. L’intersyndicale dénonce « une véritable purge. »
L’imposant groupe Rossel, détenteur de La Voix du Nord depuis 2005, a racheté en 2011 Le Courrier picard puis en 2013 L’Union, L’Ardennais, Est Eclair, Libération Champagne, L’Aisne Nouvelle et la radio Champagne FM à Hersant Media et plus récemment le quotidien Paris-Normandie via Le Courrier picard. Avec chaque fois des plans de départs volontaires et, chez les journalistes, de nombreux cas de « clause de conscience » (une disposition légale du statut de journaliste qui lui permet dans le cas d’un changement de direction de démissionner sans pénalités) comme le rappelait France 3 lors d’un précèdent plan de licenciements en 2017.
Ce lundi, la direction de La Voix du Nord a présenté aux salariés un plan social prévoyant la suppression de 105 postes et la création de 50 nouveaux postes. Les séniors et les bureaux de Calais, Lille et Roubaix-Tourcoing sont particulièrement visés par le groupe pour faire des économies d’après les syndicats: « Au total ce sont bien 105 postes supprimés avec 50 créations (ou modifications de contrats) », précise l’intersyndicale dans un communiqué.
Les rédactions de Calais et de Roubaix-Tourcoing devraient être réduites de moitié avec un tel plan considéré par les syndicats comme « une véritable purge« . Près de la moitié des postes d’assistant-es devrait être supprimée passant de 32 à 18 selon France bleu. Ce plan de restructuration prévoit de regrouper certaines éditions du journal qui pourraient passer de 17 à 13, la suppression d’un service de 6 salariés est également évoquée.
La Voix du Nord a enregistré de lourdes pertes suite à la crise sanitaire, le média avait toutefois réussi à se maintenir durant l’année 2021. Pour 2022, si les résultats financiers de l’année ne sont pas encore connus, la loi française autorise une entreprise qui affiche des baisses de revenus quatre trimestres de suite à licencier.