[Info Amiénois-e.fr] Alors que Xavier Bertrand (DVD/ex LR), président de la région Hauts-de-France, promettait une subvention globale de 170 000 euros à la fédération des associations anti-éoliennes afin de limiter leur développement jugé trop massif; la présidente de la fédération, Bénédicte Leclerc de Hauteclocque, nous assure qu’elle n’a reçu à ce jour, aucune subvention.

Déterminée, elle confie: « On agit, qu’on ait ou pas ces subventions. »

Dans un jugement du 6 février, le tribunal administratif a partiellement annulé le Schéma Régional d’Aménagement, de Développement Durable et d’Égalité des Territoires (Sraddet) des Hauts-de-France. Ce schéma n’incluait pas un objectif de développement de l’énergie éolienne et ne justifiait pas suffisamment ce choix.© DR

« On va les obtenir ces subventions! Ça nous empêche pas de mener des recours ! » clame Bénédicte Leclerc de Hauteclocque. La présidente de la fédération des associations anti-éoliennes des Hauts-de-France ne désespère pas de voir les promesses de Xavier Bertrand, vent debout contre l’anarchie du développement de l’éolien, s’exaucer.

En mai 2022 , le président de la région promettait 170 000 euros (40 000 euros en 2022, 60 000 euros en 2023 et 70 000 euros en 2024) de subventions pour financer l’action anti-éoliennes: « ça nous permet de financer les recours contre les nouvelles implantations » nous glisse la présidente de « Stop Eoliennes Hauts-de-France ». Un coup de comm’ du président de région, pour « défendre« , comme il se plaît à dire, « le pot de terre » des petites associations anti-éoliennes « contre le pot de fer des promoteurs de l’éolien » mais pour l’heure, guère suivi d’action.

Les zones d’éoliennes en production, projetées ou refusées dans les Hauts-de-France.

Entre méandres administratifs et difficultés à mener des actions concrètes, la fédération « Stop Eoliennes Hauts-de-France » peine à justifier sa situation et à remplir les critères nécessaires pour obtenir les subventions promises: « Il faut que l’on ait des factures, on a déplacé, dépensé…. On va voir… en attendant, on agit, qu’on ait ces subventions ou pas » nous confie Bénédicte Leclerc de Hauteclocque.

La fédération qui revendique « 60 associations » est très active nous assure la présidente: « Nous avons obtenu 40 cassages, refus préfectoraux d’implantation d’éoliennes, il faut continuer! » 

A l’échelle du territoire national, la région et particulièrement le département de la Somme -où il y en aurait près d’un millier- font parties des zones qui comptent le plus d’éoliennes. Un point qui n’échappe pas à Bénédicte Leclerc de Hauteclocque qui milite pour d’autres moyens de production d’énergie durable: « les éoliennes ont une durée de vie limitée […] et 70% des gens sont contre dans les petits villages, il y a une grosse opposition. »

Pour la présidente de la fédération, ces implantations d’éoliennes sont une façon « d’assassiner les paysages de nos campagnes. » Mais si sa détermination ne faiblit pas face aux retards des versements promis par la région Hauts-de-France c’est que Bénédicte Leclerc de Hauteclocque, petite fille du maréchal Leclerc, a bien des appuis « des assureurs et des grandes familles nous suivent, des personnes sensibles à la préservation de nos paysages. »

La « fédération d’associations » qui finance à hauteur de 50% (dans la limite de 2000 euros) le recours contre un projet d’implantation d’éoliennes, se voit pourtant bien mal engagée financièrement sans les subventions promises par la région, dont les incohérences de la politique anti-éoliennes, ont récemment été mises en lumière.

 

DT