L’association Véloxygène que l’on retrouvera dans un prochain épisode de Biclo, a lancé plusieurs recours contre Amiens Métropole pour des aménagements cyclables posant problèmes, notamment rue de la République que nous évoquions dans l’épisode 3 et pour laquelle l’association de défense des cyclistes à Amiens a été condamnée à verser 1500€: « Véloxygène avait aussi porté près de la Cour administrative d’appel le “désaménagement” cyclable de la rue de la République. La Cour a jugé que notre demande n’était pas recevable et nous condamne à payer 1 500 € à la ville d’Amiens. Véloxygène respecte la décision de justice, mais regrette que la réalité du terrain – à savoir la difficulté à circuler à vélo rue de la République -, n’ait pas reçu un écho et une compréhension de la part de nos dispositifs administratifs, que ce soit la ville d’Amiens ou l’appareil judiciaire. » Un problème largement partagé par les cyclistes dans cette rue.

Une reconnaissance des difficultés des cyclistes

Mais l’association remporte surtout deux belles victoires pour la rue Saint-Fuscien et la chaussée Jules Ferry. « Dans deux jugements, publiés ce mercredi 17 mars, la Cour administrative d’appel de Douai a donné raison à Véloxygène : les travaux réalisés rue Saint-Fuscien et chaussée Jules Ferry ne respectaient pas la loi. La Cour enjoint à la communauté d’agglomération d’Amiens Métropole, dans un délai de quatre mois à compter de la notification de son jugement »

Concernant la rue Saint Fuscien, entre le boulevard Bapaume et le carrefour de la Croix Rompue, la Cour ordonne à Amiens Métropole d’examiner la demande de Véloxygène « tendant à l’aménagement d’itinéraires cyclables sur le tronçon nord de la rue Saint-Fuscien » .

Rue Saint-Fuscien – Croix rompue, à peu près tout ce que contient la rue en aménagement cyclable.

A l’opposé, toujour rue Saint-Fuscien – boulevard de Bapaume, même constat.

 

Il en va de même pour la chaussée Jules Ferry, ou il faudrait d’après la Cour administrative « réexaminer la demande de l’association Véloxygène d’instituer un stationnement longitudinal afin de permettre la création d’un aménagement cyclable dans chaque sens de circulation de la chaussée». Décision qui sonne la fin des stationnements en épi gênant dans cette rue où les cyclistes finissent pieds à terre pour franchir un étroit tunnel pour se diriger vers Longeau. La Cour administrative de Douai a condamné Amiens-Métropole à payer 3 000 € à Véloxygène pour ces deux jugements favorables à son avis.

En épi, le stationnement peut être dangereux pour les cyclistes dont on rogne facilement l’espace.

Chaussée Jules Ferry ou le stationnement ne permet pas des aménagements cyclables.

Si l’association se félicite de tels jugements, elle regrette une perte « de temps, d’énergie et d’argent public (et) que ces revendications (ne) soient (pas) entendues en amont des travaux réalisés.«