Candidate désignée par la primaire LR, la victoire de la présidente de la région Ile-de-France n’a pas manqué de faire réagir. Brigitte Fouré (UDI), maire d’Amiens et soutien de Xavier Bertrand s’est dite « surprise » et « déçue » face aux résultats. Un avis qui est loin d’être unanime au sein de la majorité régionale. Martin Domise, conseiller LR des Hauts-de-France dans la majorité de Xavier Bertrand, a salué la victoire de Valérie Pécresse, une candidate « droite, engagée et loyale » qu’il soutient depuis la première heure.
Arrivé avant dernier à la primaire LR, Xavier Bertrand, président des Hauts-de-France, a du revoir à la baisse son destin présidentiel. Soutenu par sa vice-présidente et maire d’Amiens, Brigitte Fouré, le président de région n’a pourtant pas que des soutiens dans sa propre majorité.
Le conseiller LR des Hauts-de-France, Martin Domise, soutien de la première heure de Valérie Pécresse, n’a pas hésité à rappeler la fidélité de l’élue d’Ile-de-France pour son parti, taclant au passage, Xavier Bertrand, à qui on reproche bien volontiers son départ des Républicains en 2017 : « Militant à l’UMP puis à LR depuis que j’ai 15 ans, j’ai décidé de soutenir Valérie Pécresse […] Par fidélité personnelle: je connais Valérie Pécresse depuis 15 ans et j’ai toujours pu compter sur elle. Droite engagée et loyale: c’est ainsi que je l’ai toujours connue » explique le conseiller régional dans un communiqué, rappelant que les raisons de son choix s’expliquent par « l’audace réformatrice qu’elle porte. »
« J’aime particulièrement sa formule « j’ai le courage de dire et la volonté de faire. » La politique, c’est régler les problèmes et avoir le courage de regarder la réalité en face. »
Créditée de près de 20% des intentions de vote dans les sondages, et même au coude à coude face à Emmanuel Macron au 2nd tour, Valérie Pécresse incarne une droite obsédée par l’immigration et le respect des traditions du pays: « Sur les sujets régaliens, c’est la fermeté absolue qui est nécessaire: réduction de l’immigration au strict minimum, application des peines, contrôle plus fort des flux et des frontières, respect de nos traditions et de notre histoire » explique Martin Domise: « C’est le sens de la démarche proposé par Valérie et auquel j’adhère. »
« Rendre sa grandeur à la France »
La démarche est claire mais la candidate ne s’arrête pas là. Le nombre de fonctionnaires est pour elle trop important et nuit à la compétitivité du pays. « Il faut supprimer jusqu’à 200 000 postes » annonce Valérie Pécresse, omettant de vérifier la faisabilité d’une telle proposition, comme le relève Alternatives économiques.
Qu’à cela ne tienne, pour Martin Domise, indéfectible soutien, il faut frapper plus fort et c’est pour cette raison qu’il a choisi de la suivre: « La France décroche dans tous les domaines. Réforme de la fonction publique, restauration de la compétitivité économique, suppression de « l’enfer bureaucratique » français, plus grande liberté économique, rôle central de l’école dans l’instruction publique : tous ces thèmes que Valérie porte avec force sont primordiaux. »
Une détermination que le conseiller régional réitère régulièrement. Il n’est pas le seul. Ce samedi 18 décembre, Pierre Savreux (LR) conseiller à Amiens Métropole, partant lui pour Michel Barnier, autre candidat vaincu lors de la primaire de la droite, était aux côtés de l’adjointe d’Amiens à la qualité de vie, Mathilde Roy, lors de la présentation des candidats aux élections législatives prévues, elles, en juin prochain.