Plus de 500 personnes étaient présentes ce 27 février, salle Valentin Haüy, à Amiens, au meeting de la NUPES contre la réforme des retraites. Plus de 10 000 internautes ont déjà visionné sur Youtube, ce lundi soir, les discours de Marine Tondelier (EELV), François Ruffin (Picardie debout/LFI), Olivier Faure (PS), Ian Brossat (PCF) et Benjamin Lucas (Génération.s), tous réunis à Amiens pour relancer le combat contre la réforme controversée: « le 7 mars, il faut arrêter la France, pour arrêter Macron » nous confiait quelques minutes avant la réunion, le député de la Somme, François Ruffin.

La NUPES appelle à une mobilisation massive le 7 mars, ce lundi, à Amiens.

Ce lundi soir, c’est au chant des Gilets Jaunes que s’est clôturé le meeting de la NUPES à Amiens réunissant cinq figures de l’opposition de la Nouvelle Union Populaire Ecologique et Sociale. Députés, élus municipaux, régionaux ou représentant-es de partis politiques mais aussi syndicalistes et militants associatifs ont rappelé « le projet injuste du gouvernement » avec la réforme des retraites, ce lundi, à Amiens.

Un meeting devant une salle comble qui marque une reprise du combat pour la gauche à une semaine d’une grande journée de mobilisation contre le projet de loi, mardi 7 mars. Le débat présenté par trois amiénoises, Esra Ercan, conseillère départementale EELV, Zoé Desbureaux conseillère municipale communiste dans l’opposition à Amiens et par Laure Vincent, militante PS qui rappelle sa situation: « Moi j’ai calculé, ça sera 67 ans […] comme je suis une femme, et professeure des écoles, je ne bénéficie que de deux trimestres de décote pour mon fils alors que dans le privé c’est quatre »

« C’est un système à deux vitesses qui est très préoccupant […] Ils ont menti sur cette réforme ! » fustige la secrétaire nationale d’EELV,  Marine Tondelier qui appelle à une mobilisation massive le 7 mars. Consciente de l’impact de la réforme des retraites du gouvernement d’Elisabeth Borne sur les femmes, la conseillère régionale des Hauts-de-France, « rêve d’une mobilisation spécifique et d’ampleur le 8 mars« , journée des droits des femmes. « S’il faut faire grève le 7, 8, 9, 10…mars, nous la ferons, mais je pense que nous sommes tous préparés à cette hypothèse » ajoute l’élue écologiste en conférence de presse.

Alors que l’opposition de gauche et notamment les député-es LFI se sont vus reprocher par le gouvernement « une obstruction parlementaire » pour un trop grand nombre d’amendements déposés, le député de la Somme, François Ruffin,  reste fidèle à la stratégie de la NUPES. Persuadé désormais que les débats au parlement ne permettront plus de faire plier le gouvernement sur cette réforme des retraites pourtant controversée et décriée par la majorité de la population; seule la mobilisation du pays tout entier pourra faire reculer le gouvernement, selon le député.

Marine Tondelier (EELV), François Ruffin (Picardie debout/LFI), Olivier Faure (PS), Ian Brossat (PCF) et Benjamin Lucas (Génération.s), tous réunis à Amiens pour relancer le combat contre la réforme des retraites, ce 27 février, à Amiens.

« L’important est que nous montrions un front uni, un front uni avec les syndicats et que les partis de gauche doivent continuer à montrer leur unité » rappelle également l’adjoint communiste à la mairie de Paris, Ian Brossat qui voit à travers la réforme une attaque directe à la valeur travail: « C’est quand même aberrant de nous faire croire qu’aujourd’hui défendre le travail c’est pourrir la vie des travailleurs » reproche t-il à Emmanuel Macron.

A l’unisson, les cinq membres de la NUPES ont appelé à un sursaut collectif la semaine prochaine. « Tout le monde doit prendre sa part au combat pour que cette journée du 7 mars soit historique » , confie Benjamin Lucas, député Génération.s et conseiller régional des Hauts-de-France.

Alors que l’examen en première lecture du projet de loi s’est achevé sans vote après deux semaines de débats, les leaders de la gauche ont rappelé ce lundi soir à Amiens l’importance de « mettre la France à l’arrêt » la semaine prochaine pour faire plier le gouvernement face à cette réforme qu’ils jugent injuste, notamment concernant le report de l’âge de départ à 64 ans: « Je pense à tous ceux qui n’arrivent déjà pas à la retraite à 62 ans, qui pour un quart d’entre eux sont déjà morts et à tous ceux qui arrivent en mauvais état » déplorait le député socialiste, Olivier Faure, ce lundi auprès de France 3 Picardie.

DT