Cette polémique autour de Bastien Vivès sera-t-elle tranchée par la justice ?

Couverture de la bande dessinée ‘Petit Paul’ de Bastien Vivès, parue aux éditions Glénat en 2018.

La plainte de la Fondation pour l’enfance vise trois ouvrages de l’auteur de bandes dessinées. Une autre association a fait la même démarche ce lundi.

En effet, l’association Innocence en danger vise elle aussi trois ouvrages de l’auteur de bandes dessinées publiés en 2011 et 2018. Bastien Vivés devait faire l’objet d’une exposition au Festival d’Angoulême, annulée suite aux pressions et menaces de violence que le dessinateur aurait reçues. Sur ses réseaux sociaux, l’auteur a présenté ses excuses aux victimes d’inceste tout en défendant son regard artistique à travers ses œuvres.

 

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L’association de protection de l’enfance Innocence en danger a déposé plainte lundi 19 décembre contre l’auteur de bandes dessinées et les éditeurs de trois de ses ouvrages, Glénat et Les Requins marteaux selon RMC.

La plainte viserait trois délits : « diffusion d’images pédopornographiques« , « incitation à la commission d’agressions sexuelles sur mineurs » et « diffusion à un mineur de messages violents« . Trois ouvrages de Bastien Vivès sont concernés La Décharge mentaleLes Melons de la colère et Petit Paul.

La Fondation pour l’enfance a déposé également une plainte pour « diffusion d’images pédopornographiques« , qui vise le dessinateur et les maisons d’édition qui ont publié les trois bandes dessinées mises en cause, précisait Franceinfo ce mercredi 21 décembre. D’après La Fondation pour l’enfance, « le caractère pédopornographique des ouvrages apparaît très clairement à leur lecture ».

Petit Paul qui, selon l’auteur, retrace de « façon burlesque » le parcours d’un enfant au sexe démesuré entre viols et violences, avait fait l’objet d’un signalement à la justice en 2018, peu après sa parution. Il avait été classé sans suite début 2019 pour « absence d’infraction » mais l’ouvrage avait toutefois été retiré de certains réseaux de distribution.