La sanction interne à la France Insoumise de la députée Raquel Garrido a suscité un tollé chez les Insoumis. Le député de la Somme, François Ruffin pointe du doigt une décision arbitraire: « Raquel Garrido est en désaccord sur l’absence de démocratie dans la France insoumise. Et comment notre mouvement, qui prône la VIème République, lui répond ? Non par un débat, mais par une sanction. » De son côté la députée de la Seine-Saint-Denis, Clémentine Autain, se disait ce mardi matin sur France Inter, « atterrée » par la mise en retrait de Raquel Garrido pendant quatre mois.

La députée et présidente du groupe LFI à l’Assemblée nationale, Mathilde Panot s’est expliquée ce mardi matin au sujet de la sanction de Raquel Garrido.

Alors qu’en début d’année, LFI avait sanctionné Adrien Quatennens, condamné pour violences conjugales à 4 mois d’exclusion, Raquel Garrido se dit « en colère » et « humiliée » par la décision de son parti qui la prive de son statut d’oratrice de La France Insoumise pendant 4 mois sans exclusion du groupe parlementaire.

Une décision de la principale force de gauche, comparable à celle prise contre Adrien Quatennens qui fait bondir les élu-es et les militant-es; « une symbolique » qui ne grandit pas LFI pour certain-es.

Une décision déséquilibrée, injuste et sans fondement selon la principale intéressée qui l’expliquait dans la nuit, au terme de sa « convocation » par le Bureau du groupe parlementaire de La France Insoumise: « Je me suis rendue ce soir à la « convocation » par le Bureau du groupe parlementaire insoumis. De bonne foi, j’ai défendu mes positions. J’ai réfuté pied à pied les accusations infondées et mensongères. J’ai indiqué que le Bureau du groupe n’avait pas le droit de prendre de telles sanctions. Même Adrien Quatennens, auteur de violences conjugales, a eu le droit à de longues délibérations au sein du groupe », rappelait Raquel Garrido.

« Le Bureau s’est auto-proclamé instance de discipline pour tenter – quelle immaturité – de régler des désaccords politiques par des mesures de coercition. Je suis humiliée, je suis en colère, j’ai honte de voir cette évolution du projet politique auquel j’ai consacré 30 ans de ma vie. »

Et de conclure: « J’ai reçu tant de marques d’affection de la part des militant-es de la base insoumise. Je tiendrai bon. Vous pouvez compter sur moi. »