La ZAC Boréalia, une zone de 62 hectares bientôt destinée essentiellement à des entreprises de logistique, va causer l’artificialisation des derniers grands espaces agricoles d’Amiens. Un modèle jugé dépassé par la ministre de la transition écologique elle-même.

Pour informer curieux-ses et riverain-es e, le collectif Horror Boréalia organise tous les lundis des permanences dans le quartier Renancourt pour pousser les amiénois-es à participer à la consultation en ligne. Elle est accessible sur le site Internet d’Amiens Métropole depuis ce lundi 17 janvier et ce jusqu’au 16 février inclus.

Composé de riverains et épaulé par des élus locaux d’EELV d’opposition comme les conseillers régionaux et départementaux Thomas Hutin et Esra Ercan et du député de la Somme, François Ruffin et de quelques élu-es d’opposition d’Amiens dont Emilie Therouin « d’Amiens c’est l’tien » , le collectif lutte contre ce projet qu’il juge à contre-courant des préoccupations actuelles concernant la production de denrées en circuit-court notamment.

Outre les nuisances sonores, le collectif craint aussi que les risques d’inondation soient accentués par le bétonnage de ces terres agricoles.

Si Amiens Métropole s’est engagée à n’artificialiser « que 62 hectares », le projet tablait fondamentalement sur quelque 200 hectares de terres agricoles, les derniers grands espaces de terre cultivée de l’agglomération.

En attendant le Premier ministre, François Ruffin, avait quant à lui dénoncé les répercussions en terme d’emploi et l’incohérence historique et urbanistique face au projet de revalorisation des friches industrielles vanté par le gouvernement alors en visite à la friche Cosserat à Amiens, le 8 janvier. Une aide au collectif Horror Boréalia renouvelée régulièrement sur les réseaux sociaux.

Les dates des permanences du collectif à Renancourt contre la ZAC Boréalia.