Ce jeudi 30 juin, lors du conseil d’agglomération, Amiens métropole va statuer sur le cas Boréalia 2.
La Zone d’Aménagement Concerté qui consiste à prendre en considération une vision d’ensemble de la zone délimitée, reste encore très contestée. Le projet défendu par Alain Gest (LR) président de l’agglomération, vise à artificialiser « 56,7 hectares » de terres agricoles sur un ensemble qui dépasse les 62 hectares, seuls « 5,4 hectares » de ces terres seront réservées à « la production légumière et fruitière ». Les opposant-es au projet se réuniront devant l’hôtel de ville d’Amiens, ce jeudi, à 18h00, lors du conseil métropolitain.
« C’est une étape importante pour l’association PATAT (Préservons l’Avenir des Terres Amiénoises pour Tous-tes), dans la lutte contre ce projet anachronique, destructeur de terres agricoles et de biodiversité, font savoir les organisateur-trices. Malgré plus de 400 contributions de citoyen.e.s opposé.e.s au projet, la métropole n’entend pas revenir sur la création de la ZAC. C’est pour cela que nous vous appelons nombreux.ses à un rassemblement citoyen jeudi 30 juin de 18h à 20h Place de l’Hôtel de ville pour montrer et faire entendre à nos élu-es notre opposition ferme à la ZAC Boréalia 2. »
417 contributions durant la consultation #Borealia :
✅21 avis favorables
⛔396 avis défavorables
4 thèmes récurrents :
🔥Artificialisation des sols
🔥Programmation de la zone d’activité
🔥Atteinte sur capacité de production agricole/alimentaire
🔥Impacts environnement paysage https://t.co/EySjXI7934— Thomas HUTIN Amiens HDF 🌎🇫🇷 🇪🇺🇺🇦 (@thhutin) June 25, 2022
Ce jeudi soir, lors du conseil métropolitain, la ZAC Boréalia 2, au sud ouest d’Amiens, sera le centre de toutes les attentions. Les élu-es seront invité-es à se prononcer au sujet du projet de cette zone d’aménagement concerté. Alain Gest (LR) espère 1500 à 2000 emplois à terme pour une ouverture dès 2023, l’opposition dénonce une bétonisation excessive et un gâchis pour la biodiversité.
Revu à la baisse et corrigé, « le projet est pensé comme qualitatif. Il mettra en valeur les espaces naturels, la biodiversité par la reconstitution de haies et les perspectives visuelles d’Amiens et la Vallée de Grace » précise la direction du développement économique d’Amiens Métropole. « Les entreprises choisies seront prioritairement orientées autour de l’innovation, de l’industrie, des services, à l’industrie de l’artisanat et tertiaire supérieur ou de la formation« . Une délimitation floue qui promet néanmoins une attention particulière sur « l’exemplarité de la qualité de l’aménagement du projet. »
« Energies propres, gestion des eaux pluviales… » , le projet ne tarit pas de promesses écologiques pour étouffer la controverse. Malgré une situation isolée dans l’agglomération, les accès en transport en commun sont quasi inexistants. Pour les cyclistes l’agglomération promet également qu’ils « seront évidemment réalisés à l’intérieur du parc d’activités et reliant la ville. »
En janvier dernier, d’autres opposant-es au projet Boréalia 2 s’étaient manifestés notamment dans les rangs macronistes. Barbara Pompili (LREM), ministre de la Transition écologique à l’époque et actuelle députée de la Somme, considérait que « le projet était dépassé » prônant à la place, la réutilisation des friches industrielles et rejoignant ainsi l’avis d’un autre député de la Somme, François Ruffin (LFI/Picardie Debout) et des blocs d’opposition de gauche.
Le « Zéro Artificialisation Nette » attaqué au Conseil d’Etat
Des points qui peinent à faire oublier le principal amendement de la loi Climat et Résilience adoptée en août 2021. Son article 191 prescrit de diviser par deux le rythme d’artificialisation des sols tous les dix ans pour atteindre l’objectif national de «zéro artificialisation nette» en 2050, un objectif réel qui sera inscrit dans le code de l’urbanisme et nécessitera que les communes et intercommunalités adaptent leurs documents de planification.
L’Association des Maires de France a attaqué deux de ces textes de loi au Conseil d’Etat y voyant une menace pour les secteurs du bâtiment ou de l’urbanisme et sur leur pouvoir d’agir à travers le Plan Local d’Urbanisme.