Alors que la ministre déléguée au Collectivités territoriales, Caroline Cayeux (ex LR) est toujours visée par une plainte pour injure publique en raison de ses propos jugés homophobes, que pour le député Aurélien Pradié (LR), malgré ses excuses, le nom « variole du singe » porterait davantage préjudice aux singes qu’aux homosexuels touchés par l’épidémie de Monkeypox, le maintien de certains membres au gouvernement délie les langues les plus homophobes.

Pour apaiser les tensions, ce jeudi 4 aout, à l’occasion du 40e anniversaire de la dépénalisation de l’homosexualité, Elisabeth Borne a annoncé la création d’un fonds de 3 millions d’euros pour lutter contre l’homophobie et d’un poste d’ambassadeur.

Elisabeth Borne a annoncé ce jeudi 4 août, à Orléans, la création d’un fonds de 3 millions d’euros et d’un poste d’ambassadeur pour lutter contre les LGBTphobies.

La Première ministre a annoncé, ce jeudi, la création d’un fonds de 3 millions d’euros pour créer dix nouveaux centres LGBTQIA + et renforcer les 35 qui existent déjà. Elisabeth Borne a également annoncé la création d’un poste d’ambassadeur aux droits LGBT « qui sera nommé d’ici la fin de l’année » a t-elle précisé.

La cheffe du gouvernement s’est exprimée lors d’une visite du centre LGBTQIA+  d’Orléans, à l’occasion du quarantième anniversaire de l’abrogation des discriminations entre les relations hétérosexuelles et homosexuelles introduites dans le Code pénal par le régime de Vichy.

L’ambassadeur prochainement nommé « coordonnera l’action du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères pour la protection contre les discriminations et la promotion des droits LGBT+ et portera la voix de la France » , a indiqué Elisabeth Borne, notamment pour défendre « la dépénalisation universelle de l’homosexualité et de la transidentité » .

Réparation pour les derniers condamnés 

A propos d’une proposition de loi portée par le sénateur Hussein Bourgi (PS) qui demande réparation pour les personnes condamnées pour homosexualité entre 1942 et 1982, la Première ministre a dit qu’elle « l’entendait » et qu’elle allait la « regarder », sans prendre davantage d’engagement et de conclure: « Ça n’est pas un sujet simple de savoir comment on répare des blessures qui ont pu être apportées en raison de discrimination […] important, déjà, d’acter que l’introduction de discrimination dans le droit avait été une faute, et de saluer et de commémorer l’abrogation de ces dispositions  » .