L’élu d’opposition, Renaud Deschamps (SE/DVD), fustige le manque de transparence démocratique à Amiens. La maire, Brigitte Fouré (UDI) aurait empêché l’élu de visiter la fourrière point pourtant abordé au prochain conseil municipal. Pour l’opposant cette « absence de transparence » est inquiétante. Le groupe d’élus d’opposition souhaitait faire appel à un cabinet de conseil externe aux services de la mairie pour livrer un avis plus indépendant sur la fourrière municipale. Une demande qui n’a pas été entendue pour l’heure.
« Brigitte Fouré, maire d’Amiens et Hubert de Jenlis son cher adjoint en charge de la sécurité, refusent à ‘Amiens au coeur’ une visite de la fourrière municipale avant le vote d’une délibération en conseil municipal jeudi prochain relatif à sa privatisation » écrit Renaud Deschamps.
« Cette visite nous aurait permis de constater son niveau de remplissage et d’interroger les agents sur son fonctionnement » regrette l’opposant de Brigitte Fouré. « L’absence de transparence de plus en plus régulière du maire d’Amiens inquiète les élus minoritaires d’Amiens au Cœur quant à sa pratique de la gestion démocratique d’une collectivité et quand au bienfondé des décisions prises de manière unilatérale. »
Sur le ton du sermon, une position que l’élu, déjà candidat pour les prochaines élections municipales, pratique régulièrement, Renaud Deschamps insiste sur la nécessité de recourir à un cabinet de conseil au sujet de la fourrière municipale: « Le dossier présenté en commission émane des services internes de la mairie alors qu’une étude par un cabinet externe et indépendant aurait été souhaitée par notre groupe »
Une politique voiture plus responsable ?
Si la fourrière municipale est au centre des attentions, c’est que la municipalité a officialisé en début de semaine une hausse du prix du stationnement afin de « faciliter la rotation des véhicules » et pousser les amiénois-es à utiliser les parkings souterrains sous-exploités.
Une augmentation de quelques dizaines de centimes d’euros sur des tarifs qui n’ont pas bougé depuis 2012. Avec cette augmentation, l’intensification des contrôles est de mise et la question de l’externalisation des services de la fourrière municipale se pose en cas de stationnements interdits, gênants ou dangereux devenus de plus en plus nombreux.
A Amiens, près de 60% des automobilistes ne payeraient pas leur place de stationnement et les agents de la ville ont ainsi dressé en 2022, plus de 67 000 forfaits post stationnement (17€ si payés dans les 10 jours ou 25€ au-delà).