Le Giec alerte une nouvelle fois sur les nombreux impacts du changement climatique. Après un premier rapport paru en août, le Giec a publié fin février, le deuxième volet du 6e rapport d’évaluation sur le changement climatique. Aucun écosystème ne sera épargné.

Sans réaction, les processus de destruction seraient irréversibles.

Le rapport peu exploité à l’approche de l’élection présidentielle est remis sur le devant de la scène par de nombreuses manifestations en France pour réclamer l’état d’urgence climatique et une réaction politique à la mesure des enjeux actuels pour la planète, menacée par des dérives humaines climatiques et politiques.

A Amiens, ce samedi 12 mars, lors de la marche pour le climat et la paix. © Clément Phoque

 

1.En 2021, nous étions déjà à+1,1° 

A Amiens, ce samedi 12 mars, lors de la marche pour le climat et la paix. © Clément Phoque

Avec plus de 2 degrés supplémentaires, l’écosystème de la planète serait bouleversé. Selon le GIEC, 35 à 47% de la surface du pergélisol – une couche de sol gelé en permanence – pourrait fondre. Cette conséquence aurait des retombées dramatiques. « La principale conséquence de la fonte du pergélisol, c’est le dégagement d’importantes quantités de méthane, qui a un potentiel de réchauffement 30 à 40 fois plus fort que le CO2, explique à L’Express le chercheur belge François Gemenne, membre du GIEC et originaire de Liège. Cela pourrait mener à l’enclenchement d’un cercle vicieux du réchauffement climatique« .

 

2.D’ici 2030 132 millions de personnes vont basculer dans l’extrême pauvreté 

Si aucune grande réforme sociétale n’est prise, plusieurs millions de personnes basculeront dans la pauvreté.

Environ 132 millions de pauvres vivent dans des zones risquant de subir de fortes inondations. « Aujourd’hui, la conjonction de la COVID-19, des conflits et du changement climatique risque de précipiter de nouveau dans l’extrême pauvreté un grand nombre de personnes en situation précair. »

3.D’ici 2050 les populations d’Ault et du Crotoy rayées de la carte

La montée des eaux en Picardie est inéluctable sans changement sociétal fort.

1 milliard de personnes concernées dans le monde par la montée des eaux et les submersions marines

 

4.En France, 4000 morts par an sont causées par des vagues de chaleur 


Si les émissions de gaz restent en l’état.

 

5.D’ici 2100 une perte de 8% des terres cultivables 

Des pertes sur lesquelles l’humanité ne pourrait rien faire.

Les terres les plus arables sont grignotées par l’étalement urbain. Le gouvernement a lancé le projet « Zéro artificialisation des sols d’ici 2050 », mais il ne profite pas à l’environnement pour l’instant au regard de son application, comme à Amiens avec le projet Boréalia. 

Des taux inédits

  • Le niveau de concentration en dioxyde de carbone (CO2) est à son plus haut depuis 2 millions d’années ;
  • Au cours des 100 dernières années, le niveau de la mer s’est élevé à un taux jamais vu depuis 3 000 ans ;
  • Le réchauffement provoquant la fonte des glaces et des cycles gel/dégels plus courts, une grande partie de la banquise de l’Arctique est au plus bas depuis 1 000 ans ;
  • Pour les mêmes raisons que la banquise, il se trouve que depuis les années 1950, les glaciers de la planète ont reculé de 40 %, un niveau sans précédent depuis au minimum 2 000 ans.

 

Des manifestations à Amiens et partout en France pour le climat et la paix

Amiens, Pau, Besançon, Lille, Lyon, Caen… Ils étaient plusieurs dizaines de milliers à battre le pavé ce samedi partout France, réunis lors des « marches pour le climat » à un mois de l’élection présidentielle, pour remettre l’écologie au cœur de la campagne électorale.