Interrogé ce jeudi, sur France Inter au sujet du conflit israélo-palestinien, l’ancien premier ministre de Jacques Chirac, a rappelé que la solution à deux Etats restait la meilleure garantie de sécurité. « Faisons en sorte qu’émerge une autorité palestinienne qui soit représentative » a plaidé Dominique de Villepin, également ancien ministre des affaires étrangères.

« Nous devons penser que la solution à deux États, plus que jamais est aujourd’hui la seule », estimait Dominique de Villepin, ce jeudi matin, sur France Inter.

« Israël ne peut pas être en sécurité tant qu’il n’y a pas la reconnaissance d’un état palestinien à ses côtés qui partage la responsabilité de la sécurité dans cette région » car « avoir un Etat constitué à côté de soi vaut mieux que d’avoir un pullulement d’organisations terroristes, un chaudron mortifère qui vous menace à chaque instant. »

Au delà de l’effroi provoqué par l’attaque du Hamas, l’ancien premier ministre s’est aussi montré critique face à l’opération menée par Israël dans la Bande de Gaza: « combattre le Hamas n’est pas enfermer deux millions de Palestiniens dans la bande de Gaza sans pouvoir sortir. »

Et de rappeler, faisant un parallèle avec le le 11-Septembre, une comparaison « pertinente par l’immensité du drame et du choc » mais aussi « par les erreurs qui ont été commises. » Après ces attentats, « les Américains ont cédé à une volonté de vengeance, se sont lancés seuls dans une volonté de punir, ont été entraînés dans une logique de force et ont cru qu’ils pourraient fabriquer un nouveau Moyen-Orient, apporter la démocratie par la violence et la force, résultat, ils ont enflammé. Ne recommençons pas les mêmes erreurs ».

Mettre des mots forts ou trouver les mots justes ?

Plus tôt dans la semaine, dans un entretien au Monde, le député de la Somme, François Ruffin avait appelé la gauche à « mettre des mots forts » sur les actes terroristes commis par le Hamas en Israël, redoutant l’importation d’un conflit qui est « aussi une affaire intérieure, de paix civile. »

« Notre parole n’est pas à la hauteur de la gravité des événements » en Israël, avait -il alors déclaré au quotidien.