Les jeunes âgés de 25 à 34 ans sont de moins en moins nombreux à utiliser la voiture. Plus urbains, plus modernes mais aussi plus modestes, l’utilisation de la voiture a baissé de 5% depuis 2008 pour cette génération. Une diversification des modes de transport plutôt lente mais inévitable.

L’utilisation de la voiture a baissé chez les jeunes générations. Extrait d’infographie réalisée par Novethic.

La voiture n’est plus un vecteur de réussite sociale à tel point que son image tend à s’inverser. Elle reste toutefois le mode de transport préféré des plus riches et des plus vieux. Chez les 10% les plus aisés, ils sont 62% à utiliser la voiture contre 39% chez les plus pauvres. Des données qui viennent contredire l’image déformée des cyclistes ou autres défenseurs des mobilités durables souvent caricaturés sous les traits de « bobo/écolo ». Chez les 10% les plus pauvres, le vélo représente 3,5% contre 2,4% chez les plus riches. Des données qui sont toutefois à nuancer en fonction du contexte géographique et de l’offre en matière de transport public.




Néanmoins, alors que le MEDEF propose de financer ce mode de transport dépassé qu’est la voiture individuelle au détriment des transports publics, les jeunes générations utilisent de moins en moins la voiture jugée polluante et dangereuse et qui a causé la vie à 3244 personnes en 2019. Cette même année, on comptait par ailleurs plus de 56 000 accidents de la route.

Mais si le nombre de morts sur le route diminue, en 1972 cela représentait 18 000 morts soit une moyenne de 50 morts par jour. Une évolution des pratiques et un durcissement du code de la route qui n’ont pas suffi à rendre ce mode de transport inoffensif.

La voiture, cette invention qui va causer notre perte

Les transports sont responsables de 29 % des émissions de gaz à effet de serre de la France. C’est le secteur le plus polluant, devant l’agriculture (17 %) et l’industrie manufacturière (11 %) précisait Le Monde en 2018. Parmi les transports, la contribution des avions et des bateaux à la pollution reste très marginale. Les voitures des particuliers (54 %) et les poids lourds (21 %) émettent la grande majorité du CO2.

L’utilisation de la voiture ne provoque pas uniquement des morts par accidents. En  Europe, en 2018, le nombre de décès liés aux particules fines en suspension dans l’air dont le diamètre est inférieur à 2,5 micromètres était estimé à 346 000.




En 2019, en Allemagne, on estimait le nombre de personnes mortes suite à la présence de cette pollution à plus de 53 800 décès. En France, la même année, plus de 23 300 personnes ont trouvé la mort.

Des chiffres vertigineux qui ont du mal à émouvoir la majorité de la population cramponnée à son volant et roulant à tombeau ouvert vers une voie sans issue.

 

Sources: Insee, Mathieu Chassignet, Le Monde, Ouest-France, AFP