Le député de la Somme, François Ruffin était au micro d’Apolline de Malherbe ce mercredi matin. Il s’est prononcé sur le scandale des maltraitances commises au sein des Ehpad Orpea révélées suite à la publication du livre Les Fossoyeurs.
Le député LFI a proposé une piste pour sortir de la crise: « la réquisition des maisons ORPEA. »
L’affaire ORPEA mise en lumière par l’enquête Victor Castanet, Les Fossoyeurs, a créé bien des remous au sein de la classe politique mais peu de réaction concrète de la part du gouvernement selon François Ruffin.
Auditionné, le groupe privé de gestion de maisons de retraites ORPEA a changé plusieurs fois d’attitude depuis que la parution de l’enquête. La direction du groupe a assuré qu’il s’agissait d’erreurs humaines et non d’un système conscient, un argumentaire qui peine à convaincre.
Ce matin, le député de la Somme a proposé sur BFMTV la « réquisition » des sites du groupe par l’Etat ou par des « coopératives » de soignant-es. Une demande qui intervient quelques heures avant le lancement d’une commission d’enquête par le Sénat.
« On prend leurs maisons de retraite et on les passe sous statut public ou associatif. On permet à des coopératives d’infirmiers, d’ aides soignants de gérer »
François Ruffin, ce 9 février sur BFMTV
Bien mal acquis ne profite jamais
Le député a rappelé les salaires généreux que se sont octroyés les dirigeants de l’entreprise accusée de rationnement et de maltraitance des ainées afin d’être plus rentable: « 25% de marge pour la société, des dividendes aux actionnaires, un million d’euros pour le président« .
« Le fond de l’affaire, c’est un rationnement dans les Ehpad sur les couches, sur les gâteaux Pepito, un seul Pepito au goûter, vous vous rendez compte, c’est pas grand chose un Pépito; un rationnement sur les soins, et donc un rationnement sur l’humain » , a détaillé François Ruffin qui n’a pas hésité à rappeler que les dirigeants « ont touché des dividendes sur la maltraitance des personnes âgées en Ehpad« .
Pour le député de la Somme les pleurnicheries du gouvernement n’y changeront rien, il faut réquisitionner l’entreprise. « Le gouvernement pleurniche et la maltraitance continue […] Ca fait cinq ans qu’on alerte, qu’on a souhaité une loi Grand âge, promise cinq fois et repoussée cinq fois. »