A l’Auberge de jeunesse, ce vendredi, à 18h00, le collectif « Pour Amiens » lance un grand cycle de réunions publiques pour mieux répondre aux besoins des habitants, « pour préparer l’avenir » et construire des réponses politiques transversales aux problèmes rencontrés au quotidien.

« Pour Amiens » veut trouver des solutions pour « préparer l’avenir », les élections municipales de 2026 en ligne de mire.

Ce vendredi soir, la première réunion prévue à l’Auberge de jeunesse, square Friant, portera sur l’école. A Amiens, « la situation est particulière, près de 60% des effectifs des écoles primaires et maternelles sont en Zone d’éducation prioritaire […] Dans notre, pays, la proportion des élèves en éducation prioritaire est de 20,7%. » Ici « les élèves de milieux populaires sont significativement plus nombreux que dans la moyenne des établissements scolaires » explique le collectif qui s’est formé il y a quelques semaines à peine.

Autour de Frédéric Fauvet, conseiller départemental socialiste de la Somme, les sympathisants du parti, Laure Vincent, Didier Cardon ou l’élu d’opposition amiénois Tarek Bais et plus récemment, Félix Bodoulé Sosso, assument de lancer un cycle de réunions publiques sans pour autant se cacher derrière le logo du Parti Socialiste: « c’est une volonté assumée » précise Frédéric Fauvet. « L’idée c’est que les copains soient autour de moi et qu’on élargisse avec un collectif qui soit un peu moins politique que ce qu’on manipule traditionnellement. C’est une nécessité que cette élection locale appelle; les gens veulent savoir qui sera maire. Aujourd’hui on veut discuter avec les gens sans qu’il y ait cet apriori là. »

« Cette fois le programme ne sera pas fait 6 mois avant les élections, avec des questionnaires bidon qu’on remplit nous-mêmes et qui se terminent par quelques réunions où on venait entre nous » sourit Didier Cardon. « Cette fois au bout d’une quinzaine de réunions, on aura des centaines d’avis d’amiénois ! »

Face à un morcellement des partis de gauche qui partent en ordre dispersé pour les prochaines élections européennes, la nécessité de recréer des espaces de discussion plus concrets et cohérents s’impose sur le plan local. « Je discutais avec un ancien colistier de Brigitte Fouré et il ne serait pas venu si on avait repeint tout en rose ou en vert » avoue Frédéric Fauvet.

A Amiens sur 78 écoles, plus de 45 sont en zone d’éducation prioritaire

Avec « un investissement de 3,21 millions d’euros pour entretenir les écoles, soit 1,14% de la part du budget d’Amiens en 2023 (282 millions d’euros) […] on est loin à notre avis de la mobilisation nécessaire pour faire progresser les enfants de notre ville. »

L’état des bâtiments scolaires amiénois est également pointé du doigt. « Il faut savoir que les dépenses énergétiques pour les écoles représentent plus de 60% de la dépense globale de la collectivité » assure Frédéric Fauvet qui déplore également la trop lente végétalisation des cours d’écoles à Amiens, nécessaire pour réguler la température des bâtiments l’été.

Jugés trop élevés, les tarifs de la restauration scolaire, de l’accueil périscolaire, constituent des enjeux importants: « dans certains cas on peut atteindre 9 euros par repas ! » s’étonne le collectif.

Autour de professionnel-les, d’habitant-es, « Pour Amiens » veut se donner les moyens de « préparer l’avenir. […] Sans démagogie, avec sérieux et volonté de changement, » le collectif inaugurera son cycle de réunions publiques ce vendredi 15 décembre, dès 18h00, à l’Auberge de jeunesse, aux 4 Chênes, à Amiens, par une première réunion « Pour l’école. »

La prochaine réunion publique devrait se tenir autour du commerce amiénois.