Sandrine Rousseau, présidente du conseil politique de la campagne de Yannick Jadot, arrivée deuxième à la primaire EELV, avait créé la surprise en obtenant près de 49% des voix contre 51,03% pour Yannick Jadot. Ce jeudi, après des propos jugés acides à l’encontre du candidat écologiste, le directeur de campagne d’EELV a annoncé son exclusion. Après ce revers, Sandrine Rousseau soutiendra-t-elle Jean-Luc Mélenchon ?

Sandrine Rousseau a été exclue de la campagne de Yannick Jadot ce jeudi pour des propos tenus dans « Le Parisien ».

Ce jeudi 3 mars, Mounir Satouri, directeur de la campagne écologiste, a annoncé l’exclusion de Sandrine Rousseau. « Elle ne préside plus le conseil politique, elle n’est plus conseillère spéciale du candidat », a précisé Mounir Satouri à l’AFP. L’annonce fait suite à un article paru ce jeudi dans Le Parisien « Ils se plantent sur tout » où l’ex n°2 d’EELV critique les orientations prises par Yannick Jadot. Elle y fait part de ses espoirs et de ses objectifs pour l’après-présidentielle; Sandrine Rousseau envisage même, entre autres hypothèses, de fonder son propre mouvement.





Ecoféministe, engagée dans la lutte contre les violences faites aux femmes, plus à gauche que le camp Jadot; Sandrine Rousseau n’a jamais caché son ancrage politique. Soutenue lors de la primaire écologique par Alice Coffin, conseillère de Paris, la réalisatrice Céline Sciamma ou bien encore le comédien Bruno Solo, l’écologiste de 49 ans est docteure en économie industrielle et maîtresse de conférences en sciences économiques.



Engagée dans les luttes environnementales -elle sera dans le Tarn dimanche 6 mars pour  rappeler son engagement contre la bétonisation des terres agricoles–  également engagée dans la lutte contre les discriminations envers les LGBT, Sandrine Rousseau a su, lors de cette première phase de campagne présidentielle, susciter de l’engouement et de l’espoir chez les plus jeunes. Ses prises de position et son indépendance reprochées par l’équipe d’EELV font pourtant toute son aura politique.