Jusqu’au 2 décembre la collecte de dons de StreetPress est accessible à ses lecteur-trices et à ses soutiens.

Lancé en 2009, StreetPress est un média qui a acquis sa notoriété avec des enquêtes soignées renseignant sur le racisme, l’homophobie ou l’antisémitisme dans la société ou chez les policiers, la vie des exilé-es ou des minorités avec des informations toujours exclusives et s’inscrivant souvent dans les luttes antifascistes. Un journalisme différent, de qualité, essentiel à la démocratie et en accès libre qui a évidemment un coût: pour fonctionner StreetPress a besoin de plus de 600 000 euros, ce jeudi, il leur manquait tout juste 19 000 euros « pour boucler l’année » .

StreetPress a besoin de ses lecteurs pour financer son journalisme indépendant et engagé.  © StreetPress

StreetPress est un média engagé qui s’assume: « StreetPress est antiraciste, contre les droites radicales, féministe, contre les violences policières, aux côtés des réfugiés, écologiste, aux côtés des précaires« . Fondé en 2009 par Johan Weisz et Mathieu Molard entre autres, le média est gratuit et vit principalement des dons de ses lecteurs et soutiens et de quelques subventions et recettes publicitaires (notamment sur Youtube où la chaine du média rassemble plus de 230 000 abonné-es). Le coût de production de ce journalisme de qualité s’élève à plus de 600 000 euros par an. Pour parvenir à l’équilibre financier, le média a besoin du financement de ses lecteurs lui garantissant une indépendance essentielle.

« StreetPress ne peut pas compter sur la fortune d’un Bolloré pour boucler ses fins de mois »

Expliquent les responsables sur le site.  « On ne peut compter que sur vous. C’est pourquoi, chaque année, nous faisons une grande campagne d’appel aux dons. Sans cette campagne, il nous est impossible de boucler l’année et donc de revenir en force l’année suivante pour couvrir une actualité qui n’est pas couverte ailleurs. Cette année, il nous manque 80.000 euros. C’est une somme importante, mais nous savons que nous pouvons l’atteindre. L’an dernier vous étiez 5200 à nous avoir soutenu, ce qui nous a permis de récolter 138.000 euros. Il nous faut ensemble rééditer cet exploit. Et pour ça, chaque euro compte ! »

L’équipe a déjà récolté plus 61 000€ sur les 80 000€ nécessaires. © StreetPress

Ce jeudi 17 novembre, StreetPress avait déjà récolté plus de 61 000 euros, l’engouement pour ce média novateur, devenu au fil des années un bel exemple d’un journalisme engagé et d’investigation, semble intact et croissant. Les dons permettent une réduction d’impôt à hauteur de 66% pour les particuliers et servent directement à faire vivre l’équipe composée de 11 permanents salariés et de 3 alternants et de journalistes pigistes.

Un média indépendant et accessible face aux capitaux 

« 90% des médias privés sont aux mains d’une dizaine de milliardaires. Ce n’est pas le cas de StreetPress » rappellent les fondateurs. « Nous sommes libres de proposer un journalisme qui dérange: nous devons faire face à 8 procès venant d’hommes politiques, de militants d’extrême droite, d’agresseurs sexuels… Et nos journalistes font pour certains l’objet de menaces » .

Le montant du don est libre et le prélèvement peut-être mensualisé, le média, lui, reste toujours gratuit. © StreetPress

Pour vivre, le média ne fonctionne pas sur la base d’un simple abonnement, même si le don peut être mensuel, StreetPress est gratuit et reste en accès libre, un choix audacieux mais aussi chargé de sens: « Si nous avons fait ce choix radical, c’est parce que nous croyons que les jeunes et les précaires doivent pouvoir accéder à une information de qualité. Sur StreetPress, aucune “reprise” d’information » écrit l’équipe.

La solidarité pour l’indépendance 

Comme StreetPress ou Médiapart, mais aussi Les Jours, ou pour la presse locale Marsactu, Rue89 Strasbourg ou bien Le Poulpe en Normandie, la presse indépendante répond à une demande de transparence de plus en plus forte chez les lecteurs et à une exigence démocratique.

Pour y parvenir, ces médias ne peuvent compter que sur leurs lecteurs mais aussi en étant solidaires les uns des autres. C’est l’un des principes du Fonds pour une Presse Libre (FPL) dont la collecte de dons s’achève ce mardi 22 novembre 2022 et a déjà dépassé les 100 000 euros.  « L’indépendance de la presse à l’égard des puissances d’argent est un impératif démocratique » , conclut le FPL qui a soutenu depuis 2019 plusieurs médias afin de développer un journalisme d’intérêt public et indépendant sur l’ensemble du territoire.

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